Alerte force majeure

A tout moment la Suisse peut être touchée totalement ou en partie par une catastrophe ou une situation d’urgence d’origine naturelle, technique ou ­anthropique. Si la population est menacée, l’organe fédéral ou cantonal ­compétent donne l’alarme et diffuse des consignes de comportement.

Alerte force majeure

© BABS

Le délai d’alerte des catastrophes est court voire inexistant. Il est donc important de pouvoir compter sur un flux rapide de l’information. La Suisse dispose d’un réseau de sirènes étendu permettant de transmettre l’alarme à la population en cas de danger. L’alarme-eau est utilisée aux abords des ouvrages d’accumulation et signifie qu’il faut quitter immédiatement la zone menacée. Pour tous les autres dangers, c’est l’alarme générale qui est utilisée, accompagnée d’informations à la radio.

Un réseau de sirènes de couverture maximale

En principe, l’alarme doit pouvoir être transmise à l’ensemble de la population. Avec près de 5000 sirènes fixes et 2200 sirènes mobiles, cet objectif est pratiquement atteint. Les sirènes fixes sont installées dans les zones d’habitation denses alors que les sirènes mobiles sont utilisées dans les zones d’habitation dispersées. Dans les zones d’habitation, les personnes se trouvant dans des bâtiments équipés d’une isolation acoustique spéciale (fenêtres antibruit) et les personnes atteintes d’une déficience auditive importante ne peuvent être directement averties au moyen des sirènes. Il en va de même pour les personnes qui entendent les sirènes mais ne comprennent pas les informations fournies, par exemple pour des raisons linguistiques. L’information fournie par les voisins est donc très importante.

Une chaîne de suivi exhaustive

L’alarme générale est toujours suivie d’une information à la radio. En cas de panne de courant, les autorités utilisent différents moyens pour transmettre l’alarme et les consignes de comportement à la population, comme les haut-parleurs (fixés sur les véhicules de la police, des sapeurs-pompiers et de la protection civile), les mégaphones, les estafettes et les feuilles volantes. Les autorités et les organisations d’intervention comp­tent aussi sur le sens de la responsabilité des citoyens. Les organes responsables de la transmission de l’alarme et l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays recommandent d’avoir un transistor et des piles de réserve à disposition. Les autoradios fonctionnent aussi sans électricité. L’information de voisin à voisin reste toutefois un élément important.

Une coopération publique /privée parfaitement rôdée

Pour transmettre l’alarme à la population en cas de danger, les organes compétents doivent être prêts du point de vue technique et organisationnel. La collaboration entre les autorités, les exploitants d’ouvrages d’accumulation et les exploitants de centrales nucléaires est donc primordiale.

L’Office fédéral de la protection de la population (OFPP): L’OFPP fixe les exigences techniques auxquelles doivent répondre les systèmes de transmission de l’alarme à la population et dicte des directives relatives à l’exécution des tests de sirène et de système. La Confédération paie les sirènes et est responsable de l’entretien et de la disponibilité opérationnelle des composants centraux des systèmes techniques (Polyalert) permettant de diriger et de gérer à distance les sirènes.

Compétences des cantons: Les cantons sont compétents en matière de planification de l’alarme et des systèmes techniques d’alerte des autorités. En collaboration avec les communes, ils se chargent de l’achat, de l’installation, de l’entretien et de la disponibilité opérationnelle permanente des sirènes.

Les exploitants concernés: Les exploitants d’ouvrages d’accumulation et les exploitants de centrales nucléaires définissent dans un règlement d’urgence les critères techniques relatifs au déclenchement de l’alerte et de l’alarme ainsi que les compétences au sein de leurs organisations. Ils veillent également à l’entretien et à la disponibilité opérationnelle permanente des composants décentralisés du système d’alarme-eau.

Source: Office fédéral de la protection de la population OFPP